Participant actif de l'équipe e-Colab, Pierre a prolongé au sein de son établissement le travail réalisé en insérant dans le projet d'établissement un vaste projet d'intégration dans les classes scientifiques de la technologie TI-Nspire. L'équipe des professeurs du lycée, dans la perspective de l'épreuve pratique de mathématiques (EPM) au baccalauréat3.11 a été favorable à cette idée ; de ce fait, l'ensemble des professeurs de mathématiques enseignants dans les classes scientifiques ont adhéré à ce projet. Le projet s'est mis en place à la rentrée 2008 et l'INRP a été sollicité pour élaborer un dispositif d'observation qui a donné lieu à un rapport de recherche Sabra2009. Dans cet établissement, plusieurs classes de terminales scientifiques3.12 ont été suivies. En particulier, une classe de TS a servi de champ d'observation. Le professeur de mathématiques de cette classe (Marie dans la suite) était non expert en terme d'utilisation de la technologie dans la classe mais un professeur chevronné et habitué à l'enseignement en terminale scientifique.
En résumé, l'observation a porté sur la classe d'une enseignante chevronnée, habituée des classes scientifiques, non experte dans l'utilisation des TICE, intégrée à une équipe dans la dynamique d'un projet collectif soutenu par l'institution et bénéficiant des apports et du soutien d'un professeur membre de l'équipe de recherche e-CoLab.
Le deuxième lycée (désigné par B dans la suite) est un des partenaires du projet européen EdUmatics. Dans ce lycée, l'observation s'est focalisée sur une classe de première scientifique dont le professeur, Jean, est un expert de l'utilisation des technologies. Là encore, dans le cadre du projet européen, les élèves de la classe possédaient une calculatrice TI-Nspire, et les salles informatiques du lycée étaient équipées du logiciel.
En résumé, l'observation a porté sur la classe d'un enseignant chevronné, habitué des classes scientifiques, expert dans l'utilisation des TICE, acteur à la fois de l'équipe e-CoLab et du projet européen EdUmatics.
Dans les deux établissements des observations supplémentaires ou des entretiens avec d'autres professeurs (professeurs de terminales scientifiques impliqués dans le projet dans le lycée A, professeurs enseignants dans d'autres filières dans le lycée B) sont venus appuyer les observations de ces professeurs particuliers. Cette démarche se place dans la volonté de respecter les trois règles citées plus haut Miguelez1989 ; en particulier, ici la règle de minutie imposait d'élargir l'observation au delà des classes visées de façon à pouvoir comprendre au mieux l'institution locale, le fonctionnement des relations entre professeurs, l'ambiance de l'établissement.
Les deux contextes, bien différents permettent de mettre en évidence cette règle de comparaison et ont pour but la mise en évidence de régularités.
Gilles 2012-03-05