Introduction

La réalité de la classe de mathématiques est complexe et les points de vue pour décrire cette complexité éclairent certaines facettes et en masquent d'autres. Tout se passe comme si l'espace de la classe était projeté sur des sous-espaces dont les contours, les dimensions et la topologie permettaient de modéliser une partie de la réalité. Chacune de ces projections éclairent des facettes particulières de la réalité sans apporter une représentation complète des phénomènes étudiés.

Le schéma cadrestheoriques tente de montrer les projections dans les différents cadres théoriques qui m'ont permis d'appréhender cette complexité de la classe de mathématiques dans un environnement informatique. Ces cadres qui conditionnent fortement la méthodologie (présentée au chapitre 2 chapitre2) sont multiples et issus de différents champs : la didactique des mathématiques en constitue le c\oeur et cherche à analyser les activités conjointes des professeurs et des élèves dans l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques. Elle permet de décrire, d'étudier et de comprendre  des phénomènes, liés à l'activité d'enseignement dans ce qu'ils ont de spécifique de la connaissance enseignée  [page 3]Brousseau1986z. L'ergonomie cognitive précise l'activité des acteurs dans la réalisation de tâches dans une dynamique de double régulation [page 260]Rogalski2003, les concepts de genèses instrumentales et documentaires complètent ce regard en s'intéressant aux artefacts et plus généralement aux ressources présents dans la classe et à leurs relations avec l'enseignement et l'apprentissage. Ces images peuvent à leur tour se projeter dans des espaces spécifiques permettant de préciser la position des acteurs dans une institution ou le rôle de la situation. L'ergonomie cognitive projette cette réalité sur les interactions des sujets et des artefacts en se concentrant sur les relations entre les capacités cognitives des sujets et les possibilités et contraintes des artefacts dans la réalisation d'une tâche dans un environnement donné.

Il faut noter aussi, l'importance d'une part du choix du terrain d'étude (ici la classe ordinaire) et d'autre part du temps ou des temps (temps du professeur, temps des élèves, temps du chercheur). C'est la raison pour laquelle ce chapitre s'ouvrira sur un développement de ces deux éléments qui dirigent d'une certaine manière les choix des projections, donc des cadres théoriques et permettent de préciser la question de recherche.


Sous-sections
Gilles 2012-03-05