Calculatrice, répertoire de notes

C'est certainement une des fonctionnalités des nouvelles calculatrices qui est la plus problématique dans le milieu enseignant, et plus généralement dans le grand public. La possibilité de stocker une masse d'informations importante dans la calculatrice rend son usage suspect, voire contradictoire avec la fonction de l'école ou de l'examen comme en atteste les règlements d'examens, comme, par exemple :

Sont notamment caractéristiques de la fraude les agissements suivants :

• utilisation non autorisée explicitement de documents et matériels (ex : calculatrice programmée, utilisation de moyens de communication ou d'information, recours à des  antisèches   diverses...) ;
• manuvres informatiques non autorisées (ex : copies de fichiers ou recherches dans des répertoires interdites...) ;
• ...

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Cette potentialité est cependant exploitée d'une façon assez générale par les élèves comme en atteste les contenus des calculatrices et les entretiens :

G1 : Ben ça évite,... C'est rassurant d'avoir des démonstrations, parce qu'on en a beaucoup, puis on peut vérifier tous nos calculs... Entretien, 19 mai 2009, lycée A

Parmi les contenus des calculatrices recueillies dans le lycée A, sept sur huit possèdent un  répertoire de notes , plus ou moins bien organisé concernant les mathématiques, la physique ou la chimie. Cet usage de la calculatrice par les élèves demeure typiquement privé et caché. La propriété de mémorisation et d'organisation des idées d'un  document numérique  demeure dans le domaine privé aussi bien pour le professeur que pour les élèves. La figure machineprof montre clairement cette organisation et cette mémorisation dans la calculatrice du professeur tout comme dans les calculatrices des élèves (figure machineseleves), mais dans le même temps les observations montrent que ces constructions sont distinctes et étanches.

Figure: Contenu de la machine de Marie, janvier 2009

Figure: Contenus des machines de six élèves, janvier 2009