Analyse descendante

P-noosphérien dans la situation noosphérienne est confronté au milieu de projet dans le cadre de l'enseignement des probabilités de la classe de terminale. L'approche fréquentiste des probabilités est apparue dans les programmes de lycée de 19914.7 : Pour introduire la notion de probabilité, on s'appuiera sur l'étude des séries statistiques obtenues par répétition d'une expérience aléatoire, en soulignant les propriétés des fréquences, et la relative stabilité de la fréquence d'un événement donné lorsque cette expérience est répétée un grand nombre de fois. L'apport particulier des simulations sur ordinateur (ou sur calculatrice) est particulièrement présent dans les instructions officielles mais aussi dans les publications professionnelles4.8. Ainsi, P+3 dans la situation S+3 envisage l'enseignement des probabilités en lien direct avec des expériences aléatoires et le traitement des fréquences d'apparition d'un événement. P+3 est également en plein doute concernant le bien fondé de l'usage de la calculatrice comme le montre l'extrait de l'entretien reproduit en introduction.

Dans la situation de construction, P+2 confronté au milieu de projet en lien avec sa position noosphérienne s'appuie sur un TP construit dans le cadre du travail de l'équipe e-CoLab et réaménagé pour une formation organisée dans le lycée A et pour le niveau de Terminale S. Les choix didactiques sont construits sur la remise en cause d'un pari initial dont l'auteur pense qu'il mettra en évidence une diversité de choix ; la confrontation entre les élèves dans la classe mais aussi entre différentes simulations sujettes à la fluctuation d'échantillonnage permettra de justifier une étude plus approfondie. P+2 choisit de placer E dans une position paradoxale pour mettre en évidence la nécessité d'une étude statistique et probabiliste du problème posé.

P+1, dans la situation de projet reprend le texte de l'activité proposée sans adaptation particulière aux conditions particulières de la classe. Dans l'entretien préalable, Marie déclare : Je l'ai repris comme ça parce que ça me convenait bien, mais je n'ai pas fait avec les dés4.9.

La situation didactique S0 est prévue pour que les élèves travaillent en autonomie. Le milieu matériel construit permet de laisser les élèves dans une situation sous-didactique et le P-observateur pourra alimenter l'institutionnalisation de la situation puis le cours de probabilités (prévu pour une séance ultérieure), des comportements des élèves face à cette situation.

En réalité, la situation didactique est mise en place doucement par le professeur qui revient dans un premier temps sur le dernier contrôle. Par ailleurs, pour des raisons techniques, la salle informatique est ce jour équipée des logiciels TI-Nspire en anglais. Le professeur demande aux élèves de prendre les feuilles de l'énoncé en continuant les discussions sur ces deux points. Le professeur reprend la position P0 quand un élève lui pose une question concernant la situation :

E : Madame, on a le droit de se faire un petit tableau pour voir les paris qu'on va faire ?

P : Non, mais ça on le fera après. (s'adressant à la classe) Oui, alors au fait, avec toutes ces parlottes, dites, vous m'avez répondu, là tout à trac, sans réfléchir, là qu'est-ce que vous mettriez comme pari ?

La situation didactique est alors lancée et P0 ouvre sur le pari spontané des élèves.

Dans la deuxième séance, la volonté de maîtriser la chronogénèse impose des raccourcis et une entrée dans la situation plus directe.

Gilles 2012-03-05