La dimension constructive des incidents didactiques

Dans plusieurs circonstances, les incidents didactiques ont joué un rôle de régulation des dynamiques individuelles au sein des groupes observés ; dans ces moments, d'une part, la rétroaction du milieu a été suffisante pour renvoyer aux élèves un questionnement permettant de dépasser l'incident didactique et d'autre part cette rétroaction était adaptée à la position des acteurs dans la structure des milieux. Par exemple, l'incident de contrat signalé page [*] interrompt une perturbation sous forme de bifurcation didactique dans une branche nildidactique ; ou bien, l'incident mathématique du groupe 4G (ligne 115) amène les élèves, dans la perturbation qui suit, a reconsidérer les objets sur lesquels ils travaillent et participent à cette réorganisation des connaissances nécessaire à un apprentissage effectif. Dans ces deux cas, la position des acteurs était cohérente avec le milieu et ses rétroactions. C'est parce que F1 projetait la phase de mise en commun qu'elle ne pouvait se contenter d'une conclusion sur des objets naturalisés : dans une position E+1, d'E-réflexif, la rétroaction du milieu didactique amène une réflexion sur la situation suffisante pour modifier la trajectoire du groupe qui avait investi une branche nildidactique de la situation. C'est par ailleurs, parce que G3 s'interroge sur la comparaison des séries statistiques ( Et pourquoi t'as choisi, vas y, pourquoi t'as choisi la tienne ? ) et des résultats renvoyés par le logiciel, que les élèves construisent une réflexion autour de la signification des quartiles. Dans la situation d'apprentissage, le milieu objectif a été suffisamment réactif pour mettre en place une expérience sur les objets mathématiques en jeu.

Gilles 2012-03-05