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Introduction de la séance. Le professeur rentre tout de suite dans le sujet dans un souci de gestion du temps ; la fin de la séance précédente et les déplacements vers la salle informatique ont grignoté quelques minutes sur la séance. Le professeur s'appuie sur la remarque d'un élève (ligne 2) pour préciser les règles du jeu. |
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La mise en place de la situation demande de préciser comment on joue aux dés. La question de E permet au professeur de replacer la phase des paris dans la situation. On peut penser que, du côté du professeur, c'est une conséquence de l'incident de frottement (IF1, ligne 33) de la première séance. Incident de contrat, IC1, ligne 12 : le modèle mathématique de l'expérience aléatoire nécessite l'équiprobabilité des résultats élémentaires. La périphrase classiquement utilisée en terminale (dés bien équilibrés) traduit donc cette hypothèse. Il y a un décalage entre le jeu de dés, éventuellement simulé sur ordinateur et le modèle relevé par M, ligne 12. Le professeur ramène à la situation matérielle en rajoutant la contrainte de couleurs différentes des dés en référence à la première séance (ligne 330) ; il subsiste un flou entre la situation réelle et le modèle mathématique de description et de calcul. |
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Incident mathématique, IM1, ligne 17 ; la perturbation créée par l'incident de contrat précédent maintient la situation matérielle et la proximité avec la réalité ; habituellement, dans les jeux de dés, c'est la somme des dés qui est considérée, d'où la réponse de M. L'incident permet au professeur de préciser le problème. |
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L'épisode des paris est dialogué dans cette séance. Le réajustement de la situation par rapport à la première séance est net. Incident extérieur, IE1, ligne 50 ; déjà rencontré dans la première séance, l'incident n'est pas relevé par le professeur. L'observation ne permet pas de suivre précisément la perturbation, mais on peut penser qu'une perte de dévolution en est une conséquence. |
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Dans cet épisode, le professeur insiste auprès des élèves sur le pari initial. Incident mathématique, IM2, ligne 61 ; la réponse de M renvoie au sens même du calcul des probabilités : est-il possible de donner une réponse puisque le phénomène est dû au hasard ; il y a ici une interrogation entre la réalité (on ne peut pas prévoir le résultat suivant) et le modèle (on peut calculer une probabilité d'occurrence des résultats possibles). La réponse du professeur renvoie à la loi des grands nombres, ce qui n'est pas nécessairement éclairant pour les élèves. |
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Dans la première séance, le réglage du logiciel en anglais n'a amené que peu de perturbations. Dans cette séance, le professeur note de façon anecdotique cette modification. La seule difficulté provenait du faux ami frequency ; l'explication est remise à plus tard (ligne 66). |
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Les élèves travaillent en autonomie en suivant les fiches distribuées et le professeur circule dans la classe. Il utilise ses observations et les observations de la première séance pour contrôler la chronogénèse (ligne 74) faisant aussi référence aux rappels données dans la première séance (lignes 116, 119, 124,...) ; l'expérience de cette première séance sert à maîtriser la chronogénèse. |
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Le répertoire de réponses du professeur est bien rodé comme le montre le court dialogue en début d'épisode ou dans les lignes 85-88 ; ce qui aurait pu être un incident est immédiatement réglé. |
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Incident syntaxique, IS1, ligne 96 : la formule n'a pas été rentrée dans la bonne cellule du tableur ; le répertoire de réponses du professeur permet de répondre à la question. |
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Le professeur continue à gérer la topogénèse et la chronogénèse en parcourant la classe et en surveillant l'avancée de chacun. L'expérience de la première séance lui permet de prévoir les questions et d'y répondre à l'avance (ligne 114 en référence aux incidents IM3, IM3bis des lignes 140 et 154) |
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Cet épisode est un exemple de cette gestion topogénétique reposant sur des questions anticipées. Les nombreuses questions montrent que la notion de valeur absolue n'est pas naturalisée. La nature des réponses porte sur la syntaxe plus que sur la compréhension du phénomène. |
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Long épisode illustrant les propos précédents. Par ailleurs, et tout comme dans la première séance, les remarques et guides donnés par le professeur maintiennent la situation dans la situation de référence. |
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Le professeur poursuit sa gestion chronogénétique en accélérant le temps par un questionnement précis des élèves pour arriver au résultat voulu ; de fait il y a rejet de la responsabilité de la situation sur le professeur. |
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Incident extérieur, IE1, ligne 177 : les élèves baillent et le professeur leur propose un gâteau. L'intervention du professeur est une façon d'attirer l'attention des élèves et de les ramener dans la situation. |
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L'accélération du temps a pour conséquence une séparation nette entre la situation de référence et les expériences réalisées et la situation didactique par suppression de la situation d'apprentissage. Les incidents de la première séance ne semblent pas avoir été perçus. En revanche, de l'expérience de la première séance, le professeur rappelle dans la situation didactique le vocabulaire des probabilités. Incidents de contrat, IC2-3, ligne 191, 198 : mise en opposition du travail sur le logiciel et de la théorie (ligne 191) qui sera repris quelques lignes plus loin : On n'a plus de machine et on essaye de réfléchir (ligne 199). A cet incident et dans le même épisode se rajoute un autre incident de contrat : sur le rappel proposé par le professeur, un élève signale qu'il n'a pas vu l'année précédente le cours sur les probabilités. Il n'y a pas de perturbation visible à la suite de cet incident didactique, mais les perturbations didactiques sont plus profondes et à rechercher dans les positions des élèves vis-à-vis des connaissances en jeu. Le professeur se dégage de cette interrogation en revenant à la situation théorique. |
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Incident mathématique, IM2, ligne 204 : malgré les précautions prises par le professeur, la réponse prévisible apparaît. Il semble que le répertoire de réponses du professeur ne soit pas disponible pour répondre à cette erreur. Tout se passe comme si les précautions prises dans la présentation de la solution devaient suffire à gommer ce type d'erreur. |
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L'incident mathématique masque en fait le décalage déjà mentionné entre la réalité d'une expérience concrète et le modèle probabiliste. Dans cet épisode le professeur s'empare de la réponse correcte sans revenir sur l'erreur de F. La perturbation est donc créée et se poursuit comme le montre l'interrogation d'un élève (ligne 233) : Pourquoi c'est six, pourquoi c'est dix ? ou plus tard (ligne 240) Là, je comprends pas ce que vous dites.. La situation didactique S0 ne s'appuie pas sur une situation d'apprentissage. |
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Dans cet épisode le professeur se rend compte du décalage entre son discours et ce que les élèves en comprennent et renvoie à plus tard les explications et l'institutionnalisation (lignes 234, 241). |
Gilles 2012-03-05