Construction des données

Les outils méthodologiques devaient répondre à un double défi : attraper les incidents, que leur nature même rend imprévisibles et suivre une dynamique dans la continuité, alors que, la plupart du temps, les recueils de données sont discrets.

C'est dans cette perspective que les outils ont été imaginés à partir d'outils existants, prolongés pour s'adapter aux contextes et à la question de recherche.

Dans la chronologie, les recueils de données du lycée A ont précédé ceux du lycée B. La question mis à l'étude porte sur des processus, des genèses qui se déroulent dans le temps. La position de l'observateur est paradoxale : être présent et attentif pour saisir l'instant et être transparent et sans influence sur le milieu. Ces deux remarques montrent l'importance d'une immersion dans les lycées, de façon à recueillir des données aussi impartiales que possibles. En particulier, les instruments d'observation (prise de son, caméras vidéos) doivent être non pas oubliés (l'expérience montre que c'est impossible) mais familiers aussi bien pour les élèves que pour le professeur. C'est la raison pour laquelle les visites dans les lycées ont été assez nombreuses et suffisamment longues pour pouvoir participer, en témoin, à des petites tranches de vie du lycée ou de la classe suivie. La construction du recueil des données s'est faite dans l'action, et c'est une raison3.13 pour laquelle la présence physique dans le lycée B a été plus importante que dans le lycée A.

Gilles 2012-03-05